
Jeune ingénieur employé un temps dans l’industrie, passionné de mécanique auto, Fabrice Larvor a fini par céder à la tentation. Il a ouvert son garage en 2015, avec pour objectif de prendre soin de voitures plus ou moins anciennes, y compris et surtout certaines petites Renault. L’enseigne « Tonton Vintage Auto », depuis une demi-douzaine d’années, s’est ménagé une place enviable dans les discussions entre amateurs éclairés…
Par François Blanc, photos Florian Grout
Sur une période d’une quarantaine d’années au moins, tout propriétaire de Renault 4 non initié à la mécanique sur automobile aura fait appel à un professionnel pour soigner sa voiture. Cela reste souvent vrai aujourd’hui. Au fil de l’eau, des garages spécialisés dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’auto ancienne » ont émergé du paysage. Nous parlons ici d’ateliers destinés à réparer (et même à restaurer) des populaires, les véhicules moins modestes, voire de prestige, ayant attendu moins longtemps pour bénéficier des services de techniciens pointus et dévoués à leur cause.
Or, voici que parmi ces établissements, quelques-uns revendiquent un attachement certain à la « 4L ». Tout bon prévisionniste l’aurait vu venir : malgré le flux de destruction (massive !) de Renault 4 alimenté sur un demi-siècle, y compris à l’Etranger, il en reste suffisamment pour justifier un tel engagement, même avec les risques que comportent presque toujours des initiatives de ce genre.
La recherche d’un équilibre
Fabrice Larvor a rejoint les rangs de ces patrons de petite entreprise spécialisée en 2015. Dans son cas, le parcours ne dessine cependant pas une ligne droite. Tout amateur de mécanique qu’il a été à l’adolescence, il ne s’est pas contenté d’un CAP pour atterrir dans un garage et y faire carrière, quitte à se lancer à son compte en cours de route. Il a certes commencé par un Bac pro de mécanique auto, mais a poursuivi avec un diplôme universitaire de technologie (DUT) de mécanique et production, pour terminer par un titre d’ingénieur, puis un emploi dans l’industrie où il a œuvré « au service méthode et assemblage de machines industrielles. » Bref, du lourd. Que s’est-il passé pour qu’il devienne, quelques années plus tard, unique employé d’un petit garage de Seine-et-Marne affairé à sauver de charmantes guimbardes en mal d’avenir ?